Le Président n'avait-il pas martelé : “quoi qu'il en coûte“ ?
Macron n'avait-il pas expliqué : “Le monde d'après ne ressemblera pas au monde d'avant“ ?
L'ex-banquier n'avait-il pas promis : “un grand plan pour la santé publique“ ?
On s'était dit : “Finalement, il va être obligé de tenir compte de la vraie vie et il va quand même essayer de changer des choses“ !
Même si le précédent président avait autrefois martelé :“Mon ennemi, c'est la finance“ et que rien ne s'était passé comme annoncé et que, au contraire, les services publics avaient continué à être laminés, on aurait bien voulu y croire à cette macronade.
Et pourtant, le gang des menteurs, lui, est toujours à la manoeuvre.
Rappel de quelques dénis, mensonges, approximations, changements de cap ou rétropédalages gouvernementaux :
“La France est prête“ (Pas comme l'Italie ...).
“Il n'y a aucun risque de pénurie de masques, ni de blouses, ni de gel“. “Restez chez vous“, “Allez voter“, “Restez chez vous“, “Allez travailler“, “Les masques ne servent à rien“, “Il n'y a pas de pénurie de blouses“, “Sortez ! Allez au théâtre !“, “Il n'y a aucun risque de pénurie de médicaments“, “Il n'y a pas eu pénurie de lits de réanimation“, “Il n'y a pas de risques de pénurie de respirateurs“, “La France peut produire assez de tests“, “Il n'est pas nécessaire de tester tous les cas suspects“. “Etc.“
Face à cette crise sanitaire de première importance, le gouvernement à réclamé des pouvoirs accrus : il les a obtenus avec l'instauration de l'état d'urgence sanitaire. On s'est dit : “C'est bien, il va pouvoir organiser plus rapidement la riposte à l'épidémie.“ Peut-être allait-il falloir réquisitionner des entreprises pour fabriquer les masques, les respirateurs, les médicaments, les tests dont nous pouvions avoir besoin et même, s'il le fallait, nationaliser certains secteurs économiques, etc. ?
Rien de tout cela n'a été réalisé. Pas de plan de lutte, pas de prévision de tests, pas de stratégie claire et en tout cas, aucune stratégie expliquée au menu peuple.
À la place, des mesures coercitives comme s'il en pleuvait. Confinement généralisé avec flicage intensif des contrevenants, pouvant aller jusqu'à des peines de prison. Allongement de la durée de la prison préventive jusqu'à 6 mois. Suppression de l'obligation de la présence physique d'un avocat en cas de garde à vue et prolongement possible de celle-ci sans décision d'un magistrat.
Bientôt peut-être aussi, le flicage se généralisera grâce au “tracking“, la géolocalisation de tous les individus malades en temps réel. (Était-ce bien la peine d'ironiser un temps sur la politique chinoise en la matière pour en arriver là ?)
Et voilà que les premières décisions prises pour préparer le monde d'après proviennent des mêmes moules que ceux qui avaient provoqué le collapsus du monde d'avant.
Le gouvernement, qui a été incapable d'anticiper les réponses à apporter à l'épidémie, anticipe très bien par contre, le monde de demain dont il rêve : l'argent sera, par milliards, mis à disposition des “entreprises rentables“ sous forme de garanties d'emprunts. Et ce sera aux “collaborateurs“ de payer la facture.
Nous devrons travailler davantage pour restaurer les marges des “premiers de cordée“. S'il n'est pas question de mesures coercitives pour annuler le versement des dividendes aux actionnaires (dont le montant total en Europe sera cette année de plus de 359 milliards d'euros), par contre, les patrons pourront se dédommager de la période d'arrêt pendant le confinement, en obligeant leurs salariés à travailler jusqu'à 60 heures par semaine, 12 heures par jour, avec une mise en coupe réglée des congés payés.
Jusqu'aux assistantes maternelles qui pourront voir augmenter de 4 à 6 leur nombre autorisé d'enfants à charge.
Bref, avec Macron et sa clique, le monde de demain ressemblerait encore comme deux gouttes d'eau au monde d'hier.
Que se vayan todos !