Le gouvernement de Macron nous a engagés dans une terrible impasse au nom de la crise sanitaire ! Non seulement nous devions déjà faire face, dans le monde d’avant, à l’ordinaire exploitation du système capitaliste, mais nous vivons depuis maintenant des années une situation de pouvoirs exceptionnels et de libertés individuelles bafouées.
Sera-t-il possible de continuer indéfiniment dans cette voie ? Confinement, période de dé-confinement et re-confinement et on recommence ? Combien de temps encore ? Un mois, un an, deux, dix ? Et en prime, couvre-feu, masques, verbalisations et culpabilisation à outrance. Interdiction des regroupements, donc de toute manifestation, spectacles empêchés, vie scolaire et universitaire détruite, élections reportées ?
Personne pour se rebeller devant cet état de fait ?
Au contraire, une majorité (de la minorité qui vote encore) serait prête à confier les clés du camion fou à la droite extrême, celle qui, issue des collabos de la dernière guerre, des colonialistes de l’Indochine ou de l’Algérie, n’a pour seule solution aux maux actuels que l’aggravation haineuse de la xénophobie raciste et simpliste, sans toucher au capitalisme ni à aucun de ses excès ? Pas d’immigration en France, il paraît que c’est la solution à tous nos problèmes.
À ce propos, croyez-vous vraiment que l’insécurité ressentie par certains citoyens soit vraiment due à la présence d’immigrés et ne trouverait-on pas plutôt les causes premières de toute délinquance dans la paupérisation de pans entiers de la population, leur ghettoïsation dans certains quartiers, ajouté au manque généralisé et organisé de services publics (police, justice, éducation, transports, etc.) dus aux politiques d’austérité menées pour complaire à l’idéologie du marché-régulateur de toute l’économie, du libre-échange souverain et de la concurrence institutionnalisée entre individus ou entre collectivités ?
Donc pas d’immigrés avec le RN au pouvoir, mais également pas d’ISF, la cheffe Le Pen, (qui ne fait que s’appuyer sur l’idéologie classique de toute droite et sur les idées de son parti) et le RN sont contre ; pas de réforme fiscale pour un impôt plus juste, la cheffe Le Pen et le RN sont contre ; pas de RIC, la cheffe et le RN sont contre ; pas de désobéissance à l’Europe, il n’y a pas très longtemps, mais maintenant, la cheffe est contre ; bien sûr, pas d’IVG, pas de mariage pour tous, pas de mosquées, pas de laïcité garante des cultes, pas de droit du sol, pas de chiffrage du budget des réformes annoncées pour la sécurité, le sous-chef Bardella a dit que ça ne servait à rien, pas de prévention de la délinquance, seulement une répression à outrance mais pas de répression cependant pour les délinquants en col blanc, ceux qui font fuiter les capitaux vers les paradis fiscaux ou qui délocalisent les usines et licencient au nom du dieu Pognon.
La liste est encore très longue : pas de sécurité sociale pour tous, pas de pôle public du médicament ni des soins, donc pas de développement des hôpitaux publics, pas de revalorisation salariale, ni pour les enseignants ni pour les personnels soignants, ni d’ailleurs pour personne : la cheffe est contre la revalorisation du SMIC et contre les aides sociales actuelles en général. Les services publics ? Connaît pas et vive le privé !
Quant à la préoccupation majeure qui nous concerne tous au premier chef, celle de l’écologie, de la plus qu’urgente transition énergétique, de l’abandon de la filière nucléaire, de la transition vers une agriculture paysanne, du combat pour que l’eau soit un bien commun libéré de toute spéculation par le secteur privé, ou de la lutte contre le réchauffement climatique, inutile d’en chercher la moindre trace dans les intentions politiques de cette droite-là !
Contre cette hypothèse de néant politique, il n’y aurait que la solution de voter Macron pour à nouveau se transformer en castor et faire barrage ? Faire barrage, mais à quoi ?
Les idées de la cheffe sont déjà en grande partie appliquées par Macron. Non seulement il sacrifie à une politique de droite pure et dure : cadeaux aux Riches, cadeaux aux entreprises, guerre aux pauvres et aux services publics (démantèlement du droit du travail, recul de l’âge de la retraite, pas de revalorisation pour les fonctionnaires, pas de “coup de pouce“ au SMIC, attaques aussi contre la Sécurité sociale, etc.) mais il est allé jusqu’à lui donner la satisfaction de reprendre ses vieilles lunes à propos de Pétain ou de Napoléon et même du judéo-bolchévisme, pardon, de l’islamo-gauchisme.
Quelle serait donc la différence entre la politique de la châtelaine de Montretout et celle du banquier de Rothschild ?
Les sbires de la peste brune se lâcheraient davantage encore ? Mais d’ores et déjà, protégés par une police en grande partie gangrenée par les idées d’extrême droite, soutenue en toutes circonstances par sa hiérarchie et surtout par le gouvernement, devenue quasiment une milice, ils attaquent des librairies, injurient ceux qui ne leur plaisent pas sur les réseaux sociaux, en toute arrogante impunité.
Les “fake news“ à la Trump ou à la Bolsonaro seraient trop fréquentes ? C’est vrai mais n’a-t-on pas déjà eu droit à la négation de l’utilité des masques dans le grand public, à l’inutilité d’augmenter les budgets des hôpitaux, aux attaques des hackers russes ou nord-coréens sur les réseaux français de l’Éducation nationale, j’en passe et des meilleures ?
Il existe pourtant des propositions d’action immédiates pour sortir la société de l’impasse sanitaire. C’est la FI qui les formule, elle qui a pour exigence d’apprendre enfin à vivre avec la pandémie. Provoquer la mise en alternance de la société en permettant des heures d’embauche et de débauche décalées, partager le travail par une diminution du temps de travail, trouver des solutions pour rouvrir les magasins fermés, les salles de spectacle, les stades, etc.
Quant à la voie sans issue politique où nous engagerait le duo Macron/Le Pen, il ne nous reste plus qu’une seule chose à faire lors des élections qui, espérons-le, se tiendront prochainement : voter pour un programme politique de rupture. Il y en a heureusement un, c’est l’Avenir en commun. Il a, ce programme, un représentant et ardent défenseur, c’est Jean-Luc Mélenchon. Votez pour lui !