Qu'est-ce qui pourra bien faire mentir les pronostics des instituts de sondage inféodés aux puissances d'argent (Bolloré possède CSA, une part de BVA avec Drahi et Rothschild, Laurence Parisot (ex présidente du MEDEF) a l'IFOP, Pinault et Fidelity, fonds d'investissement américain détiennent IPSOS, tandis que Fidelity possède aussi la SOFRES, etc.) ?
Le duel Macron-Le Pen au deuxième tour est par eux annoncé et mis en scène depuis 5 ans !
La campagne électorale de 2017 avait déjà démontré que Jean-Luc Mélenchon, alors candidat de la FI et soutenu par le PCF pouvait emporter la conviction de l'électorat dans les dernières semaines. Il s'en était fallu de très peu et la classe dirigeante avait bien serré les fesses en adressant une prière à Sainte Pétoche ! Bien sûr, pour parvenir au résultat annoncé et souhaité du duel final entre le Poudré et son assurance-vie, Le Pen avait été surévaluée dans les sondages (de 5 à 8 points) et les boules puantes des derniers jours n'avaient pas épargné Mélenchon.
Cette fois, malgré la défection du PCF qui a fait le choix de présenter son propre candidat, l'Union populaire a réalisé ce que l'union de la gauche par le sommet avait échoué à faire, c'est-à-dire l'union de tout un peuple de militants de gauche. Une extraordinaire campagne s'est mise en mouvement.
Tractages sur les marchés ou ailleurs, porte-à-porte quotidiens dans les quartiers populaires surtout, collages et recollages pluri-quotidiens d'affiches, sans compter des discussions parfois âpres dans les cercles familial ou amical, ont été le lot des militants depuis un an et demi que dure la campagne, avec une accélération intensive ces derniers mois.
Mais aussi d'innombrables meetings, géants ou non, ont été organisés, tout cela s'appuyant sur un formidable programme de propositions pour un monde meilleur issu d'une concertation avec des dizaines d'associations, de syndicats ou d'individus désireux d'apporter leur pierre à l'édifice.
Trois meetings locaux : La Pallice après Surgères et Rochefort
On peut dire que localement, les meetings de cette dernière ligne droite ont été particulièrement fructueux.
À Surgères,
Loïc Prudhomme est venu en février parler malbouffe et agriculture devant une salle pleine
À Rochefort, fin mars, 800 (excusez du peu !) personnes enthousiastes venaient applaudir Clémence Guetté et François Ruffin à Rochefort.https://youtu.be/fpgLc7lHH78?t=4787
Le 6 avril à La Pallice une assemblée nombreuse, attentive et passionnée a réagi au discours de la députée Danièle Obono, alors que la veille avait lieu à Poitiers, au Futuroscope, le meeting de l'hologramme de Mélenchon, simultanément avec 11 autres villes tandis que lui-même était présent à Lille.
C'est cette extraordinaire et enthousiaste mobilisation en fin de campagne qui permettra peut-être à la tortue sagace Mélenchon de doubler dans la dernière ligne droite les lièvres de la fable que sont Le Pen et pourquoi pas Macron lui même ! Le trou de souris est en train de s'agrandir sérieusement.
Meeting hologramme de Poitiers (Futuroscope)
Le 5 avril au Futuroscope, j'étais un des premiers à pénétrer dans la salle du Palais des Congrès aux 1150 places confortables. Au début, placé devant et me retournant pour regarder la salle derrière moi, ma première réflexion fut de me dire : “c'est vide, on ne va pas être bien nombreux“. Mais un ou deux clips vidéos plus tard, en me retournant à nouveau, je pus constater que la salle s'était remplie comme par enchantement. Quasi à ras bord, seules deux ou trois rangées dans le haut n'étaient pas encore occupées. Nous étions donc au moins un millier !
Un mot sur la technologie de l'hologramme. Je n'ai toujours pas bien compris comment ça marche. Mais il y a 5 ans, j'assistai au meeting hologramme de Nantes. C'était le premier de ce type. L'hologramme de Mélenchon était déjà une prouesse technologique. Il y avait encore néanmoins de petites imperfections. Un léger flou dans la silhouette, des pieds qui ne semblaient pas toucher le sol en permanence, etc. Cette fois, la silhouette est si nette, si complète, que très rapidement, on oublie totalement que le personnage n'est pas présent en chair et en os et on se concentre uniquement sur le discours. Et quel discours ! Peut-être parce que c'est la fin de la campagne de premier tour, l'orateur s'est surpassé.
Les fachos à la Le Pen en prennent pour leur grade, les libéraux à la Macron mangent chaud.
Plus sérieusement, 6ème République, urgence climatique, urgence sociale, sont détaillées et les solutions de rupture proposées par l'Avenir en Commun sont tour à tour argumentées.
Des mesures immédiates sont expliquées comme le blocage des prix, ou à plus longue portée comme l'éducation, la planification écologique pour assurer une bifurcation du même nom et toutes celles qui permettent de rompre radicalement avec la société capitaliste et rendre possible un autre monde mais aussi une réflexion est menée sur le temps long qu'il faut se ré-approprier pour ré-humaniser la société.
Le tribun candidat démontre ensuite en quoi l'AEC est un programme féministe.
C'est aussi un programme possible à financer. Pourquoi alors ne pas l'essayer ? En tous cas, la tortue peut encore passer par le trou de souris !
Rendez-vous est donc pris pour faire campagne au deuxième tour au stade Charléty !