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Rue du Blogule Rouge Insoumis

Rue du Blogule Rouge Insoumis

Dans la rue du blogule rouge on s'intéresse à toutes les affaires de la cité et des citoyens.

Publié le par ruedublogulerougeinsoumis

“Élisez-moi Premier Ministre“

La formule est bien sûr celle de Mélenchon. Elle a fait et continue à faire couler beaucoup d’encre. 

Il y a d’abord les fervents de Constitution, faussement ingénus, qui prétendent : “Mais chez nous, on n’élit pas un Premier Ministre puisqu’il est nommé par le Président de la République !“.

Comme s’il ne s’agissait pas d’élire plutôt une majorité de députés qui obligerait politiquement le président à nommer comme premier ministre le chef de la majorité comme cela est déjà arrivé plusieurs fois sous la 5ème République , ouvrant    ainsi la voie à une cohabitation (comme pour Mitterand/Chirac ou Chirac/Jospin). 

Il y a ceux qui disent, “Ah ! Ce Mélenchon ! encore son ego sur-dimensionné ! Décidément il veut à tout prix être quelque chose dans l’État !“.

Comme si son but véritable n’était pas d’appliquer un programme de gouvernement qui intègre la lutte pour l’écologie et le partage des richesses, au profit du plus  grand nombre.

Il y a aussi ceux qui se targuent de tactique et pensent que ce n’est pas la bonne formule. Aurait-il donc  fallu se résigner ou se lancer dans des explications longues sans auparavant avoir par ces mots sibyllins, ce “coup de com.“, provoqué la curiosité de chacun ?

Peu leur chaut à tous de reconnaître que si cette invite n’avait pas été faite, à la veille du deuxième tour des élections présidentielles, un noir cafard aurait saisi non seulement les militants et militantes de la France Insoumise, confrontés au 3ème échec de la candidature Mélenchon, alors que la victoire était si proche, mais aussi, plus gravement, les millions de Français confrontés eux à la non application des mesures de l’Avenir en Commun. Tous ceux-là, qui pour cause de précarité, qui en voie de paupérisation ou qui déjà sur la paille, sans compter tous ceux qui voyaient venir le changement climatique et son lot de catastrophes comme autant d’obstacles quasi insurmontables et se  sentaient aussi exposés à la violence des mesures libérales de Macron (la retraite à 65 ans ce n’est pas rien) ou même à la violence de la partition du pays entre exploités de souche et exploités d’origine étrangère, comme cela aurait été le cas si Le Pen l’avait emporté.

Alors, oui, une fois encore, JLM a réussi un exploit politique.

Les militants se sont remis à militer. Par milliers et plus motivés, plus décidés encore. Jamais en effet les groupes d’action n’avaient connu une telle affluence de militants.

Les électeurs de Mélenchon, au lieu de ruminer la trahison de ceux qui auraient pu dès le premier tour faire pencher la balance vers les mesures qu’ils espéraient se sont remis à espérer. 

Et du coup, l’histoire s’est  remise en route : Cette fameuse union des partis de gauche qui n’était plus qu’une pâle et amère bouillie, une soupe de logos sans contenu programmatique réellement porteuse de la radicalité nécessaire à un quelconque changement, a repris un sacré coup de jeune : on a -même chez les sociaux-libéraux- re-parlé programme écologique et social. Des démocrates sociaux aux écologistes et aux communistes, on a accepté la règle verte ou le blocage des prix, accepté aussi de désobéir s’il le faut à l’Europe et de tout faire pour éradiquer la pauvreté et redonner vie aux services publics, etc.

Il n’y a plus qu’une seule bannière de gauche, tous reconnaissent le leadership de la FI et tous désignent Mélenchon comme futur Premier ministre. 

« Élisez-moi Premier Ministre », était donc tout sauf du pipeau ! Sur la base des voix obtenues lors du premier tour de la présidentielle, calculs faits, tous, partis mais aussi sondeurs et même commentateurs des media “main stream“, se sont aperçus que ça pouvait marcher. (Du coup, la droite reprend une sacrée dose de frousse : Sainte Pétoche est de retour et qu’on se le dise, tous les coups même les plus tordus seront essayés).

Car tous ont bien compris qu’une possibilité de victoire validant la formule du 3ème tour existait et que la demande de Mélenchon : « Élisez-moi Premier ministre“ n’était pas du vent, mais bel et bien un coup de maître.

Alors, bien sûr, pour que tout cela fonctionne, il a déjà fallu faire des sacrifices. Les circonscriptions ont servi de monnaie d’échange et beaucoup trop vont se retrouver dans des mains incertaines (Ce sera le cas en Charente-Maritime dans les 1ère et 5ème circonscriptions). Nous avons dû parfois abandonner nos candidates ou candidats alors qu’on avait travaillé, qu’on s’était battu pour eux et qu’ils étaient prêts à se battre pour nous. C’est sans doute regrettable. Mais il ne faut pas perdre de vue l’objectif final. Il nous dépasse tous et si on doit en passer par ces sacrifices pour faire gouverner la France par Mélenchon sur la base de l’AEC, allons-y ! Le jeu en vaut largement la chandelle !

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