Rue du Blogule Rouge Insoumis reprend ici ce compte-rendu des luttes historiques qui ont lieu en ce moment au Bangladesh dans le secteur du textile. Manuel Bompard l'a posté aujourd'hui 9 novembre 2023 sur son compte X (anciennement Twitter).
“L’actualité internationale est riche, et seulement une fraction est couverte par les grands médias. Je voudrais vous parler aujourd’hui des luttes des travailleuses et travailleurs, de solidarité internationale. Je voudrais vous parler de la situation au Bangladesh.
Depuis fin octobre les travailleuses et travailleurs bangladeshis du secteur textile sont mobilisé·es pour exiger un salaire correspondant au minimum vital : 53 104 takes, soit… 448€.
La mobilisation est absolument massive avec plus de 250 sites industriels fermés à travers le Bangladesh, pays qui est « l’usine du monde » dans le secteur textile.
La lutte des travailleuses et travailleurs est le fer de lance d’un mouvement populaire exigeant la démission du gouvernement de Sheikh Hasina. Ainsi, le 28 octobre, plus de 100 000 personnes se sont réuni·es pour exiger la démission du gouvernement.
Le pouvoir a répondu par une répression brutale, et a procédé à l’arrestation de près de 8 000 opposants. Cette brutale répression a été condamnée par les ONG de défense des droits humains et le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies.
Hier encore la police bangladeshie a ouvert le feu sur des travailleuses et travailleurs mobilisé·es, faisant un mort et plusieurs blessés.
Nous ne pouvons pas rester indifférent·es face à la répression qui s’abat contre les travailleuses et travailleurs du Bangladesh. Ces dernier·es ont toujours été solidaires des luttes en France, encore au début de l’année contre la réforme des retraites.
Les travailleuses et travailleurs du Bangladesh sont en lutte depuis des années contre les conditions de travail indignes que leur imposent les grandes multinationales et leur gouvernement.
Ces mobilisations des travailleuses et travailleurs du Bangladesh viennent de loin, elles remontent à l’atroce catastrophe du Rana Plaza, qui avait fait plus de 1 135 morts et 2000 blessés parmi les 5 000 ouvriers.
Cette tragédie n’était pas une fatalité. Elle est le fait de l’impunité des multinationales.
Le devoir de vigilance adopté par le Parlement européen, grâce au travail acharné de ma camarade @ManonAubry.fr est une première étape pour éradiquer l’impunité des multinationales responsables de ce drame.
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Alors, aujourd’hui, tout comme ma camarade @MarinaMesure, j’assure les travailleuses et travailleurs du Bangladesh de notre entière solidarité. Elles et ils luttent pour l’intérêt général du peuple humain !
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