Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Rue du Blogule Rouge Insoumis

Rue du Blogule Rouge Insoumis

Dans la rue du blogule rouge on s'intéresse à toutes les affaires de la cité et des citoyens.

Publié le par ruedublogulerougeinsoumis
Professions de bonne ou de mauvaise foi  ?

J'sais pas vous, mais moi j'ai reçu ce matin les professions de foi des 12 candidats à l'élection présidentielle de dimanche. Pour tous ce sont des quatre pages.

Tite analyse rapide de la première page

Ben vous le croirez si vous le voulez, mais un seul des candidats n'a pas, en première page, mis sa binette entière et a en partie sacrifié  son image au bénéfice d'arguments. Et c'est Mélenchon. 

Tous les autres ont si peu confiance dans la capacité de leurs électeurs à lire qu'ils ont préféré montrer leur propre image, plus ou moins arrangée, accompagnée cependant d'un slogan, le plus court possible.

À moins qu'ils n'aient un ego tellement sur-dimensionné qu'ils n'aient pas pu se résoudre à s'en passer.

Le pire dans ce domaine est Jadot qui a un tellement gros plan de lui même que sa figure ne loge qu'à moitié sur la page ! Il n'a voulu écrire que trois mots en plus de son nom : “faire face avec“  qui, renvoyant à lui-même grâce à “avec“, essayent de le mettre encore en valeur !

Viennent ensuite, dans le genre laconique, Lassalle et ces trois mots : “La France authentique“, Roussel qui a poussé l'intellectualisme jusqu'à en proposer cinq : “La France des jours heureux“.

Hidalgo n'en écrit que 4 : “ensemble changeons d'avenir“, mais la partie contrastée de sa photo n'occupe qu'une demie page tandis que Le Pen occupe sa page entière d'une photo ultra trafiquée avec ces cinq mots n'indiquant que son propre prénom : “Marine Présidente“ et, en bas et en plus gros caractères, “Femme d'état“.

Dans le style photo trafiquée, Zemmour, qui paraît presque beau (le photographe a du bosser) et Pécresse, à qui on donnerait 35 ou 40 ans bien qu'elle en ait 55, ne sont pas en reste. Le premier va jusqu'à sept mots : “pour que la France reste la France“ et la seconde, quatre: “le courage de faire“, mais accompagnés d'un commentaire en écriture manuscrite un peu dévalorisant qui évoque la confiance que nous devrions lui accorder pour qu'elle puisse se battre de toutes ses forces.

Reconnaissons que Poutou et Arthaud ont les meilleures photos, tout en restant assez sobres pour ce qui est de l'écrit.

Quant à Dupont-Aignan, les trois paragraphes qui jouxtent sa photo ne constituent que des généralités, il faut le reconnaître, assez abstraites.

J'ai gardé le meilleur pour la fin : Jupiter Macron, dont la photo de jeune premier est barrée de deux mots : “nous tous“ et dont le slogan ramène encore à nouveau à lui : “Emmanuel Macron avec vous“. 

La plupart de ces portraits ont une couleur dominante, le bleu (c'est, paraît-il, le symbole de la fraîcheur, de la pureté, de la vérité et de la sagesse). Sauf Jadot, qui, sans surprise, a opté pour le vert. 

Hidalgo, Poutou et Arthaud ont choisi d'apparaître avec plus de variété dans les couleurs, plus clairs et bariolés. 

Roussel  a ajouté une touche de violet. Son visage est mis en avant avec des ombres, il est très photoshopé avec une couleur des yeux très retouchée. Il mise évidemment sur sa personnalité, son charme, son charisme de “beau gosse“.

Le Pen donne dans le plutôt très sombre, presque noir, est-ce prémonitoire ?

Quant à Mélenchon, il a choisi le violet pour écrire son slogan : “un autre monde est possible“ comme pour présenter ses arguments en un peu plus de cent cinquante mots sur une demie page sous une photo qui n'occupe elle qu'un quart de la première page. Féminin et énergique, le violet est une teinte qui évoque la douceur, le rêve, la méditation et la paix mais aussi la mélancolie et la solitude. Le violet est lié à l'intellect et à la spiritualité.

Dernière chose concernant la première (page), Hidalgo, Le Pen, Lassalle, Zemmour, Roussel, Macron, Dupont-Aignan ont choisi une photo qui vous regarde, Jadot, Poutou, Mélenchon regardent l'horizon vers la droite (l'avenir) , Arthaud vers la gauche (le passé).

Pour tous, les pages intérieures tentent d'expliquer les mesures proposées. Avec plus ou moins d'éléments de langage, la palme revenant dans ce domaine de la langue de bois, à sa majesté Macron Ier.

Bien entendu, tous ces choix ne sont pas ceux des candidats eux-mêmes mais plutôt ceux de leurs conseillers graphistes ou communicants. Cependant ils ont forcément été validés par eux. 

Commenter cet article

Articles récents

Rue du blogule Rouge insoumis annonce la couleur : c'est rouge !

Hébergé par Overblog